La tanière des Lions de l’Atlas est un territoire convoité, où seuls les meilleurs et les plus déterminés parviennent à se faire une place.
Alors que les noms établis continuent de briller, de nouveaux talents émergent régulièrement, frappant à la porte de la sélection avec ambition. Le dernier en date à exprimer publiquement son rêve de porter le maillot national est Ali Maâmer, un milieu de terrain qui fait son chemin avec discrétion et efficacité dans le championnat belge.
Son appel du pied à l’ entraineur national n’est pas anodin. Il témoigne de la nouvelle attractivité de l’équipe nationale, qui attire des profils formés en Europe, désireux de participer à l’âge d’or du football marocain. Mais au-delà du rêve, Ali Maâmer a-t-il réellement le profil pour intégrer l’un des milieux de terrain les plus compétitifs d’Afrique ? Analyse d’un candidat sérieux.
Qui est Ali Maâmer ? Portrait d’un Milieu de Terrain Moderne
Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, Ali Maâmer est un milieu de terrain défensif de 24 ans, pur produit de la prestigieuse académie d’Anderlecht, en Belgique.
Évoluant aujourd’hui comme un titulaire indiscutable avec son club, il s’est imposé comme une véritable sentinelle devant la défense.
Son profil est celui du numéro 6 moderne : doté d’un grand volume de jeu, il excelle dans la récupération du ballon et les duels. Mais sa principale qualité réside dans son intelligence tactique et sa propreté technique.
Maâmer n’est pas qu’un simple « destructeur » ; c’est un premier relanceur, un joueur capable d’assurer l’équilibre de son équipe et de distribuer le jeu avec calme et précision. Cette sobriété et cette maturité dans son jeu sont des atouts rares qui ont attiré l’œil des observateurs.
Une Place à Prendre ? L’État des Lieux au Milieu de Terrain
Pour intégrer l’équipe nationale, le talent ne suffit pas. Il faut répondre à un besoin et être capable de rivaliser avec des joueurs de classe mondiale.
Face à une Concurrence de Classe Mondiale
Le poste de milieu défensif est sans doute l’un des mieux pourvus de la sélection. La hiérarchie est dominée par Sofyan Amrabat, référence mondiale au poste et véritable roc de l’équipe.
Derrière lui, de jeunes talents comme Oussama El Azzouzi ont également montré d’immenses qualités, avec un profil plus « box-to-box ». La marche est donc extrêmement haute, et bousculer cet ordre établi relève de l’exploit.
Un Profil Différent et Complémentaire
C’est précisément ici qu’Ali Maâmer a une carte à jouer. Son profil n’est pas une copie conforme de celui d’Amrabat. Là où Amrabat excelle par son agressivité et son impact physique de « pitbull », Maâmer se distingue par son calme, son placement et sa qualité de passe.
Il représente une alternative tactique intéressante pour Walid Regragui. Dans des matchs où le Maroc a besoin de mieux contrôler le ballon et de construire depuis l’arrière, un profil comme celui de Maâmer, plus « métronome », pourrait être une solution précieuse. Il n’est pas un concurrent direct, mais potentiellement un complément parfait.
Les Défis et les Atouts : Ce qui Joue Pour et Contre Lui
Ses Forces
- Un profil spécifique : Il est un pur numéro 6, un spécialiste du poste avec des qualités de relanceur qui manquent parfois à l’équipe.
- Une excellente formation : Être issu du centre de formation d’Anderlecht est un gage de qualité technique et tactique.
- Régularité en club : Il est un titulaire en puissance, ce qui lui garantit le rythme de la compétition, un critère essentiel pour Regragui.
Les Obstacles à Surmonter
- Le niveau du championnat : Bien que compétitif, le championnat belge n’a pas la même visibilité ni la même intensité que les grands championnats où évoluent ses concurrents.
- Manque d’expérience internationale : Il n’a jamais connu la pression d’un match avec l’équipe A, un cap toujours difficile à passer.
- La hiérarchie en place : Déloger un joueur de l’envergure et du charisme de Sofyan Amrabat demande plus que de simples bonnes performances en club.
Un Défi à la Hauteur de l’Ambition
La candidature d’Ali Maâmer est tout sauf farfelue. C’est celle d’un joueur intelligent, au profil recherché, qui arrive à maturité. Son défi est immense, mais il a le mérite de proposer quelque chose de différent.
Pour être appelé, il devra maintenir un niveau de performance exceptionnel avec son club et espérer que le staff technique cherche à diversifier ses options tactiques au milieu de terrain.
Sa démarche courageuse est, quoi qu’il arrive, une excellente nouvelle pour le football marocain. Elle prouve que la saine concurrence fonctionne à plein régime et que le réservoir de talents est suffisamment profond pour que chaque place dans la tanière des Lions de l’Atlas soit chèrement disputée.
Le parcours d’Ali Maâmer sera, à n’en pas douter, à suivre avec la plus grande attention.
